• LE VIEUX MOULIN

     

    Christian Schloe

     

     

    Le vieux moulin

     

    (Promenade à deux le 2 avril 2011)

     

    Nous flânions le long d'un chemin.
    C’était le printemps qui réchauffe l'hiver.
    Une paix immense envahit mon esprit.
    Je me sentais si bien,
    J'aurais aimé que ces instants soient infinis,
    Qu’il n'exista plus de lendemains.
    Nos pas nous rapprochaient de ce vieux moulin.
    Il semblait avoir sombré dans un sommeil éternel,
    Pourtant, je le sentais prêt à nous chanter sa vie temporelle.
    Je m'assis au pied du vieux chêne vert,
    Témoin d'un passé abandonné.
    La roue avait cessé depuis longtemps de fonctionner.
    Il s'enroulait autour, une guirlande de lierre.
    Je me mis à caresser les pierres.
    Parlez-moi, vous qui avez tout vu, tout entendu !
    Parlez-moi du meunier, veillant sur l'impétuosité des flots,
    Parlez-moi des caprices de la rivière et de ses crues,
    Du vent pliant les roseaux.
    Parlez-moi de la sécheresse
    Et de son indélicatesse,
    De la moisson terminée,
    Des ânes apportant le blé,
    De la fine fleur blanche qui nourrissait nos aïeux,
                                                  Des enfants riant et criant dans leurs jeux.                                          
    Narrez-moi l'histoire, vous les voyantes de la guerre austère,
    De cette guerre fière et meurtrière.
    Mais il se trouvait que seule mon imagination se complaisait
    Et que les pierres gardaient leur secret.
    Un silence d'or pesait sur l'endroit,
    Je compris alors, que seul D.ieu comprenait mon doux émoi.

     

    Anagallis

     

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