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    À LA MESSE

    Beth Coklin

     SOUVENIR D'ENFANCE

     

     À la messe

     

     J’arrivais en retard à la messe.

     Oh ! Affliction pécheresse.

     Le premier rang étant réservé aux coupables,

     J'y prenais place, baissant la tête devant ce fait punissable.

     Le long prêche n’en finissant pas, comme à l’accoutumée,

     Je me mettais à bâiller, sous les yeux impitoyables de Monsieur le Curé.

     Déjà la veille, sœur Marie m’avait grondée et menacée :

     -  Jamais vous ne pourrez vous marier avec le Seigneur !

     Pour cause, je n’avais pas porté soin à mon labeur.

     Puis arrivait l’heure du confessionnal.

     Je n’aimais pas l’endroit qui me paraissait glacial.

     Ici, je n’entrevoyais que le visage de mon accusateur ;

     Et bien que son esprit semblât toujours ailleurs,

     Il me posait les ultimes et intemporelles questions :

    -  Alors, auras-tu droit aujourd’hui à l’absolution ?

         Quels ont été tes péchés ces jours, mon enfant ?

    Questions que j’avais, d’avance, méditées amplement.

     À part d’être arrivée en retard et d’avoir dévoilé mon ennui,

    Comme toujours Monsieur le Curé, vous connaissez la gourmande que je suis,

    Et puis avec mon frère, nous avons renversé un pot de fleurs à maman,

    Moi le guet faisant et lui la terre ramassant !

    -  Tout cela n’est pas satisfaisant,

      À genoux, tu réciteras un "notre Père" et deux "je vous salue Marie !"

    Le couperet était tombé sur ma tête, par tant de péchés, alourdie ;

    Je trouvais que le bon Dieu était bien inclément.

    J’ignorais encore qu'un autre D.ieu allait bientôt se révéler à moi intimement...

     

      Anagallis

    Copyright France ©EZBU4BA-1


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    À ma mère patrie

    Qu'elle était belle ma France,

    Pays de gloire et d'espérance,

    Aujourd'hui, mon cœur est en deuil du bonheur.

     Pourtant, elle en a connu des horreurs,

     Des guerres et des pleurs.

     Elle n'a pas toujours été loyale,

     Elle n'a pas toujours été amicale,

     Elle en a des fautes, sous son bonnet, la Marianne !

     Mais comme elle avait du courage la Jeanne !

     Paroisse désormais en ruine,

     Encerclée, l'ennemi la domine

     Et elle, la vaillante, la voici désormais docile,

     "L'amour, l'amour" crie-t-elle, prétextant les évangiles !

     Tu te noies dans ton bénitier,

     L'ennemi n'aura point d'amour pour toi, point de pitié !

    Il est un âne sauvage,

     Sorti tout droit du moyen-âge.

     En sacrifice, donne à D.ieu ta reconnaissance,

     Acquitte tes vœux à Elyon,

     Tourne ton cœur vers Sionne,

     Appelle-le les jours d'angoisse,

     Avant que ta lumière ne décroisse,

     Avant que je pleure le lieu de ma naissance ;

     Il te sauvera et tu lui rendras son importance !

     Il est le D.ieu vengeur,

     Le D.ieu d'Israël et... Ma mère patrie, si fière, se meurt.

     

    Anagallis

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     Beth Coklin

     

     

     Par la mer !

     

    Ainsi disparaît l'histoire de l'humanité !

    Par les vents et la mer ballottée,

    L'humanité chavire,

    En détresse est le navire.

    La mort réclame la vie,

    L'ennemi délié de ses chaînes, l'envahit,

    Son cri se fait entendre bien au-delà des mers,

    Le voici le mercenaire,

    Il vient égorger nos femmes et nos enfants,

    Sans le moindre sentiment.

    L'humanité part à la dérive,

    Au secours D.ieu ! Moi si craintive,

    Je pleure mes enfants,

    Chaque nouvelle me laisse dans l'abattement,

    Les citoyens n'ont plus d'armes,

    Coulent les larmes,

    Coule le sang,

    Souffle l'autan.

    La mer déchaînée,

    Recouvre de son écume les rachetés,

    Ô D.ieu de mon salut,

    D.ieu !  toi plein d'amour et de vertu,

    Tes yeux sont comme des éclairs,

    Comme des brillants remplis de ta colère,

    Le combat a commencé,

    Le bien contre le mal,

    Une guerre féodale,

    Une guerre sans pitié,

    Ravage sur ravage,

    Les autorités et les peuples sont en esclavage,

    Ils n'ont plus de pouvoir,

    Ils se meurent de ne pas avoir

    Obéit à tes lois exécutoires,

    Ils n’ont plus d'espoir,

    C'est la fin, la fin de l'histoire,

    Il était une fois... L'Europe !

     Anagallis

     

    Copyright France ©EZBU4BA-1

     

     


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     Les fleurs de la mémoire

     

     

    «  Le Poème à secret  »

     

     Où êtes-vous mes aimés ?

     Déambulez-vous dans les couloirs du temps ?

     Voyagez-vous sur un tapis volant ?

     Âmes fuyantes,

     Votre absence me hante.

     Seulement, vous m'aviez juré fidélité !

     Et me voilà esseulée, délaissée.

     Vous étiez si frais, si jeunes, mais comme vos visages palissent !

     Ainsi, le temps devient votre complice,

     Vos êtres ne sont plus que des fantômes,

     Des ombres qu'une rose séchée embaume.

     Je pensais que l'amour était une ancre,

     Que je pouvais vous amarrer au port de mon cœur tendre,

     Cependant, ce sont des montagnes, qui de vous, m'exilent !

     Se soulève alors, le vent du Nord et le grésil,

     Glaçant tout mon être d'effroi,

     N'ayant aucun égard à mon désarroi.

     Puis, vient me réchauffer l'odeur de brioches délicieuses,

     Souvenir d'une brume vaporeuse.

     Et pourtant, dans mes espoirs, de toutes mes forces, je les tenais,

     Ceux que j'aimais,

     Mais toujours, toujours, ils partaient...

     

    Anagallis

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    DESTINÉE DE L'AMOUR 

    Christian Schloe

     

     

    Destinée de l'Amour

      

    Mon Bien-aimé m'avait demandé de l'attendre sur le chemin ; 

    Il me fit un cadeau, pour apaiser mon chagrin. 

    "Prends ce livre d'une odeur enivrante, 

    Cette œuvre est comme une huile bienfaisante, 

    Elle raconte l'histoire d'une humanité naissante. 

    En mon absence, lis la chaque jour, 

    Jusqu'à mon retour. 

    Sonde les écritures, 

    Elles parlent du passé et du futur, 

    De conflits et d'amour, 

    C'est l'histoire d'un peuple exilé et de sa bravoure ; 

    Ce livre est divin, 

    Toutes mes instructions sont inscrites dans ce livre Saint. 

    C'est un chant qui s'envole vers les cieux, 

    Il est l'héritage donné à tes aïeux. 

    Tu entendras parler de guerres, 

    De folies meurtrières, 

    Mais, sache que toujours l'âme d'Abraham volera sur Salem, 

    Que la Cité de David sera toujours Jérusalem. 

    Te chercher, je reviendrai, lorsque tout sera accompli !"  

    Les feuillets de l'écrit ont jauni, 

    Toujours, je l'ai gardé comme un précieux ami. 

    J'arrive aux dernières pages, 

    Les nations terminent leur voyage, 

    Je serrais contre moi, le livre, à mon esprit, si doux,

    Pourquoi tardes-tu mon époux ?  

    J'avais compris que mon Bien-aimé était parti en guerre, 

    Que bientôt, il allait revenir, telle une fulgurante lumière. 

    J'aspirai à ce jour, mon chemin devenant bien sombre, 

    Mais toujours, de mon Bien-aimé, pas l'ombre. 

    Les Nations s'étourdissent, 

    Les Nations, de reproches, s'agonissent.

    Je pris peur devant l'âne indompté,

    Je pris peur devant tant de cruauté 

      Soudain, j'ai hurlé, j'étais effrayée ! 

    J'arrivais à la fin du livre à la couverture usée, 

    Ainsi devait s'achever l'histoire de l'humanité. 

    Mon Bien-aimé, à la robe tachée de rouge, est venu me chercher, 

    Sous son aile, il m'a transportée, en un éclair, 

    Là où son peuple, la prunelle de ses yeux, l'attendait depuis des millénaires ;

      J'ai refermé le livre, 

    Vivre pour enfin vivre, 

    Unis dans un élan d'amour, 

    Notre Bien-aimé est de retour,

    Oh ! Jérusalem, Jérusalem 

    Voici ton époux, celui qui t'aime !

     

      Anagallis

    Copyright France ©EZBU4BA-1

     

    Puis, je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel d'auprès de Dieu, préparée comme une jeune mariée vêtue de beaux habits pour son époux. Et j'entendis du trône une voix forte qui   disait : voici la Sh'khinah de Dieu est parmi les hommes, et il vivra avec eux ; ils seront ses peuples, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toutes larmes de leurs yeux. Il n'y aura plus de mort, il n'y aura plus ni deuil, ni pleurs, ni douleur car l'ordre ancien des choses est passé.

     


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